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Restauration - Finition arme à feu de collection.

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Serge J · 3 Nov 2010, 11:21

Bonjour,

Je suis nouveau sur ce forum, l’ayant découvert par hasard en faisant des recherches sur Internet et en plus, c’est chez nous!
J’ai besoin de conseils afin de réaliser un délicat projet de restauration qui me tient à cœur depuis près de 40 ans.

Histoire :
Je suis propriétaire d’une arme à feu militaire dormant depuis des années dans mon armoire à fusils. Cette carabine est très recherchée et ferait l’envie de plusieurs collectionneurs chez nos voisins du Sud (Lee Enfield No 5 Mk1-Jungle 1944). J’avais acheté cette arme d’un ami qui avait donné une finition plutôt ‘’brutale’’ pour lui donner une apparence de rafraîchissement.

Mes recherches :
Afin d’obtenir les meilleurs conseils possible, je partagerai ici ce que j’ai trouvé sur différents sites américains incluant plusieurs associations de propriétaires de Lee Enfield.
À l’origine la crosse était finie en utilisant l’huile de lin (Linseed oil BLO).
Aujourd’hui, ceux qui restaurent ces armes utilisent parfois de l’huile de Tung.
J’ai lu que l’huile de Tung ne procure pas cette teinte plus foncée contrairement à l’effet recherché lorsque l’huile de lin est utilisée.

Condition actuelle :
La crosse et le fût sont en hêtre (beechwood)
Il y a eu un mauvais sablage par l’utilisation d’un papier trop gros et parfois dans le sens contraire du grain ce qui a malheureusement laissé quelques égratignures apparentes sur le bois.
La finition est une horreur! Deux couches de vernis super brillant à base d’huile (Varathane) qui évidement a jaunit avec les années.

Mes questions :
Huile de lin ou huile de Tung?
Le nombre de couches.
Faut-il diluer l’huile pour la première couche ou les couches suivantes?
Si oui, avec quel produit?
Comment faire disparaitre les égratignures ou à tout le moins les rendre moins visibles?
Utilisation d’un crayon de cire pour les marques les plus apparentes?
Est-ce qu’une teinture plus foncée peut m’aider pour donner une teinte plus foncée au bois (hêtre)?
Si oui, cette teinture sera à base d’eau ou d’huile?

Je n’ai pas le droit à l’erreur et les pièces de bois originales sont introuvables. Je prends donc grand soin d’enregistrer vos moindres conseils avant de me lancer dans mon délicat projet de restauration. Votre aide sera grandement appréciée.

Merci

René Carrier · Support technique · 4 Nov 2010, 08:03

Je ne suis pas certain que le bois est du Hêtre. Vous allez décaper les boiseries ? Prévoyez vous enlever les mauvaises marques de sablage ?
Quel lustre recherchez vous ? mat, satiné ? Il serait bien de connaitre les réponses avant d,aller plus loin.

Serge J · 4 Nov 2010, 18:04

À propos de l’essence de bois (je ne suis pas expert) il est fort probable que vous ayez parfaitement raison. Je ne retrouve plus le texte Internet qui donnait ce détail sur la Lee Enfield No. 5.
Oui, j’ai l’intention de démonter l’arme et décaper les parties en bois.
J’aimerai bien savoir si il y a une méthode pour enlever les traces de mauvais sablage ou à tout le moins les rendre moins visibles.
Le lustre recherché en est un satiné.

Principalement et historiquement Lee Enfield utilisait depuis le début du siècle le Noyer américain et le Noyer anglais (American, English walnut) pour les parties de bois. J’ai lu aujourd’hui que le bouleau à également été utilisé pour la fabrication de ces armes. La No. 5 étant de la dernière lignée de la Lee Enfield, est-il alors possible que l’essence soit du bouleau?

Faut dire que Lee Enfield a une très longue feuille de route en matière de fabrication d’armes à feu militaire, son histoire remonte avant même le début de la 1ère guerre mondiale 1914-18. Basée en Angleterre, au fil des ans Lee Enfield a eu plusieurs usines de fabrication de ces armes à travers le monde : Angleterre, États-Unis, Canada, Inde.

Je ne suis pas expert, mais il me semble que ce bois est peut-être trop clair pour être du noyer. Sur les photos de mon premier message, vous remarquerez qu’il y a eu utilisation de teinture (voir rivet) ce qui donne une teinte un peu plus foncée aux endroits où le grain était plus absorbant.

J’ai également trouvé l’information que le Hêtre à été utilisé plusieurs années après la fin de la 2ième grande guerre par quelques manufacturiers qui se sont spécialisés dans les crosses sportives afin rendre des armes de surplus militaire plus attrayantes pour les chasseurs sportifs.

Je joins à ce message une photo récupérée sur Internet qui vous donnera peut-être une meilleure idée sur l’identification de l’essence du bois, ainsi qu’un aperçu du look que devrait avoir cette arme.

Merci encore, j’apprécie votre aide.

Serge J · 4 Nov 2010, 23:52

Précisions.

J’ai le souci du détail et ne trouvant pas les réponses sur Internet sur l’essence de bois utilisée par Lee Enfield, j’ai fait mes recherches et fouillé dans un de mes livres de références : ‘’British Endfield rifles – Lee Enfield No. 4 and No. 5 rifles’’ par Charles R. Stratton.

J’y apprends dans un long paragraphe sur les pièces de bois, que le bois utilisé pour les armes fabriquées en Angleterre était principalement l’English Walnut (Noyer commun) Juglans Regia. Ce bois est originaire d’une large région s’étendant du Sud-est de l’Europe jusqu’au Sud-ouest de la Chine. Il est beaucoup plus pâle que le Noyer Noir américain que nous connaissons ici.

Pour ce qui est des armes produites au Canada et aux États-Unis dans les usines de Lee Enfield, le bois utilisé était l’American Black Walnut (Noyer noir) Juglans Nigra.

Vers le milieu des années 40, les armes Lee Enfield ont également été produites avec des crosses dont le bois était du Hêtre.
Voici je crois un point qui peut porter à confusion, le Hêtre utilisé est le European Beech (Hêtre européen) Fagus Sylvatica, largement répandu dans les iles britanniques et en Scandinavie.
Le hêtre que nous connaissons chez nous est l’American Beech (Hêtre d’ Amérique) Fagus Grandifolia.

Mon arme à été fabriquée par l’usine Lee Enfield à Fazakerley, Angleterre en 1944 et toutes les pièces de bois sont originales. Comme nous sommes moins familier avec les essences cousines qui poussent en Europe, est-il permis de croire que l’essence de ce bois est soit du Noyer commun ou du Hêtre européen?

Serge J · 5 Nov 2010, 09:46

Dans mon second message j’ai mentionné que beaucoup d’armes Lee Enfield produites en surplus aux États-Unis durant la seconde guerre ont été réintroduites sur le marché à l’attention des chasseurs sportifs.

La maison Parker-Hale (USA) a donc relancé la carabine Lee Enfield avec une crosse sportive de type Monte-Carlo, le bois utilisé était le Hêtre d’Amérique avec une finition teinte Noyer. Le but était d’écouler massivement des surplus militaires de qualité ayant un nouveau "look" à prix très abordable afin de faire compétition aux élégantes armes sportives européennes produites par des armuriers célèbres italiens, belges, suédois et allemands.

Et ainsi naissent les hybrides, même dans le domaine des armes à feu…

Je tenais à apporter cette seconde précision, tout est matière à interprétation dans l’information recueillie selon que nous sommes sur un site Internet Américain ou Européen. On y parle d’une même essence de bois alors qu’en réalité, si on précise la recherche, il y a une nette différence entre les espèces propre à chacun des continents.

René Carrier · Support technique · 5 Nov 2010, 09:55

Votre arme est en noyer commun et non en hêtre. Par contre l'image que vous avez ajoutez dans le fil de discussion ressemble beaucoup au hêtre.
Maintenant que nous connaissons l'essence nous pouvons procéder. Pour ma part je suis contre les décapages agressifs et sablage en profondeur sur des pièces de collection ou d'antiquité. Dans le cas présent, la dernière restauration a été bâclée.
Ce que je vous recommande: décapez les boiseries en utilisant décapant et laine d'acier 00 . Une fois décapé, petit sablage au grain 150 sans trop insister, n'essayai pas de tout enlever les marques du sablage précédent, juste un sablage pour ouvrir le grain.

Par la suite nous examinerons les résultats et déciderons des produits à utiliser pour la finition.

Serge J · 5 Nov 2010, 11:39

Merci beaucoup pour vos conseils et sachez que je garde précieusement le raccourci vers ce fil de discussion. La majorité des sites et forums de discussions sur la Lee Enfield sont aux États-Unis. Malheureusement il n’y a que trop peu de sujets sur la restauration et le traitement approprié aux boiseries afin de redonner dans la mesure du possible le mérite aux caractéristiques originales et revaloriser le noble matériau.

Je suis contre la modification ou la suppression de marques ou traces historiques de cette arme à feu, elles font partie de son vécu. Par contre, mon objectif est de corriger un mauvais et précipité traitement par une personne remplie de bonnes intentions dont la patience et les moyens utilisés n’ont pas mon vote.

Question :
Une fois l’arme démontée, je sais que les parties internes des boiseries sont plus brutes et ont absorbé une quantité de lubrifiants et graisses destinées aux pièces mécaniques.
Me suggérez-vous un nettoyage (lavage) à l’acétone ou autre diluant?
Si oui, est-ce que je procède à ce nettoyage avant ou après le décapage de la partie externe?

Merci
Serge

René Carrier · Support technique · 6 Nov 2010, 10:22

oui, il est préférable de bien dégraisser les intérieures de boiseries. Utilisez pour ce faire un solvant végétal ou minéral. /p/217/solvant-dagrumes. Par la suite décapez les boiseries et une fois terminé, lavez à nouveau avec le solvant.

Serge J · 9 Déc 2010, 13:42

Tel que demandé, voici la suite de mon message original et le partage avec tous du développement de mes travaux sur cette pièce de collection. J’ai d’abord défait l’arme afin de garder que les pièces de bois. Je joins quelques photos de la condition interne/externe des boiseries avant le début du délicat travail.

[u:bb24c8b45f]Première étape :[/u:bb24c8b45f]
Je m’y attendais, une fois les pièces mécaniques enlevées, l’intérieur était généreusement garni d’une généreuse composition de graisse et lubrifiant. Je suis conscient que les lubrifiants et probablement des solvants pour nettoyage d’armes à feu ont pénétré profondément dans le bois.

Avant de décaper les surfaces externes, j’ai donc entrepris le long et minutieux travail de nettoyer le corps interne à l’aide d’outils pour enlever les gros résidus. Puis j’ai nettoyé à 2 et 3 reprises à l’aide de chiffons absorbants, laine d’acier 000, brosse légère (laiton) solvants. J’ai terminé cette étape en lavant avec un chiffon imbibé d’acétone.

Le nettoyage interne devait se faire avant l’étape de décapage des surfaces externes. L’ancien vernis servait de couche protectrice afin de ne pas contaminer un bois mis à nu par les résidus du nettoyage. Cette étape m’a également confirmé qu’il y a eu utilisation d’une teinture foncée (mal essuyée) lors d’un travail antérieur.

Voici les photos "Avant".

Serge J · 9 Déc 2010, 13:57

La suite du travail consiste au décapage des surfaces externes. Inutile d’essayer de tout enlever avec la première application de décapant, mieux vaut se reprendre avec une seconde ou troisième application afin de minimise le risque d’abimer les boiseries.

Outre mon décapant, mes outils utilisés sont fort simples : Un grattoir (petit), laine d’acier 00, couteau, une cuillère à soupe pour les formes arrondies et concaves et mon fidèle explorateur dentaire pour les recoins difficiles d’accès et/ou crevasses.

Les taches plus sombres aux extrémités sont fort probablement la pénétration en profondeur dans le bois de lubrifiants et/ou solvants d’armes à feu utilisés au cours de son histoire. Je ne chercherai pas à supprimer ces taches profondes, elles font quand même partie de l’histoire de cette arme qui a plus de 60 ans.

Une fois le décapage terminé, les boiseries ont été nettoyées avec un chiffon imbibé d’acétone. Les égratignures sont moins visibles sur le bois nu, j’ose croire et espérer qu’elles disparaitront avec les prochaines étapes : Sablage léger (150), teinture, huile.

Voilà où j’en suis rendu, les remarques ou suggestions sont toujours les bienvenues.

[u:67fa6ec425]Questions :[/u:67fa6ec425]
Est-ce que le sablage léger diminuera la visibilité des égratignures?
Est-ce que j’utilise l’huile de lin (3-4 couches) avec sablage laine d’acier 00000 entre chaque couche tel que suggéré pour mon autre projet?

Merci

Serge J · 9 Déc 2010, 14:04

Et voici la suite des résultats de ma première étape.

René Carrier · Support technique · 10 Déc 2010, 16:11

Oui, un sablage léger, mais en utilisant un grain 150, pas du 220 qui va glacer le bois.
l'huile de lin est un bon produit, nombre de couche ( 3 à 5 ) pour une belle finition.
En passant je crois fortement que l'essence de votre bois est du merisier et non du hêtre .

Serge J · 12 Déc 2010, 09:54

En passant je crois fortement que l'essence de votre bois est du merisier et non du hêtre.

Vrai que ce bois n'est pas du hêtre et nous en avions parlé dans les messages précédents de ce sujet.
Mes recherches sur le manufacturier Lee Enfield confirment que les premières armes de ce modèle produites par l'usine de Fazakerky (Angleterre) utilisait le Noyer commun (English walnut) pour ces armes. Cette essence de bois est beaucoup plus pâle que le Noyer noir (American walnut) que nous utilisons ici.

Je cite une de vos réponses précédentes: "Votre arme est en noyer commun et non en hêtre".
Je ne suis pas ébeniste ou expert pour déterminer la nature exacte de l'essence de bois sur laquelle je travaille présentement et j'en conviens que certaines parties ressemble à du Merisier. Toutefois je n'ai rien trouvé dans mes recherches que Lee Enfield aurait utilisé du merisier dans la construction de ses armes. Je n'ai pas poussé non plus mes recherches pour savoir si le Merisier que nous avons ici est disponible ou pousse dans les pays Européens.

Pour ma part, peu importe l'essence de bois, chose certaine c'est un bois dur. Mon souhait est de redonner la bonne finition et toute la classe que mérite cette pièce historique.

René Carrier · Support technique · 12 Déc 2010, 10:44

Je m'excuse, je n'ai pas relu le fil du sujet. Vous avez effectivement raison, parce que j'ai opté entre le hêtre et le noyer commun, je n'ai pas fait de recherche et comme je ne suis pas expert du bois j'en ai déduit. Maintenant je voulais expliquer que les images que vous avez placé sur le sujet me semble plus particulièrement être du merisier commun. Mais je comprends que l'important c'est de récupérer une belle pièce et de la restaurer.

Serge J · 12 Déc 2010, 11:25

Merci pour les bons mots, je poursuis mes travaux d'un projet à l'autre. La crosse Remington me sert en quelque sorte de "cobaye" et me permet de mesurer le travail et le résultat (ex: teinture) avant d'appliquer les mêmes étapes sur ma Lee Enfield.
Je reviendrai sur les deux sujets ouverts avec quelques photos des différentes étapes. Et tant mieux ces projets peuvent informer ou servir au lectorat de ce forum.
Bonne journée.

          

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